mardi 22 octobre 2013

"Say what you mean, tell me I'm right"

En laissant aller mon esprit à vagabonder tout en me demandant ce que je pourrais bien vous raconter, j'ai eu envie de vous posez ces questions: pour quelles raisons avons nous des sentiments? Pourquoi est-ce si important d'avoir de la compassion, de la passion ou de l'aversion pour quelqu'un? Pourquoi est-ce si important d'être aimé?

Les sentiments, c’est comme les goûts et les couleurs, personnes n’a les mêmes, et pourtant, on passe notre temps à vouloir les uniformiser avec d’autres personnes, comme s’il était vraiment possible que deux cœurs battent à l’unisson. Bande de naïfs !

Désolée de vous décevoir, les enfants, mais ne vous faites pas d’illusion, en ce qui concerne le partage des sentiments, quels qu’ils soient, entre deux entités, il y en a toujours un des deux qui est lésé (« un qui souffre, un qui s’emmerde ! » ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est dans le programme hautement philosophique Roxanne la vie sexuelle de ma pote). Et je ne parle même pas de la non-réciprocité ! Pour le Père Noël et la petite sourie, allez voir vos parents, ils vous expliqueront !

Mais pour ceux qui sont conscients de ça, comment ça se passe ? Est-ce qu’on arrive à accepter de ne pas ressentir les mêmes choses et à la même puissance que nos proches ? Moi je trouve ça dur comme réalité, et c’est d’ailleurs un moment très douloureux lorsqu’on fait face à cette réalité. Je me souviens encore, après une naïveté trop longtemps éprouvée, que ce sentiment merveilleux et douloureux qu’on appelle communément amour, avait atteint des sommets bien plus vertigineux que ceux de cet être, « que j’appellerai connard, par souci d’anonymat », auquel il était supposé répondre, mais en même temps, ils étaient tellement insignifiant par rapport à ce que j’avais pu ressentir antérieurement, envers d’autre qui m’avait bien moins appréciée encore.

Bon, la passion non-réciproque, tout le monde connait, c’est moche, voilà ! Mais par conséquent, comment peut-on s’imaginer que dans le cas d’une réciprocité, on puisse être sur la même longueur d’onde ? C’est incohérent !

does it hurts? yes. so I don't wanna try. you won't decide this, honey!


Je ne suis pas mieux que les autres, j’ai été des deux côtés du miroir, et ne faite pas les innocents, je suis sure que bon nombre d’entre vous aussi. Que faire ? La verite, c'est qu'il n'y a pas de solution toute faite, chacun doit s'adapter aux emotions qu'il a autour de lui et en lui. On en veut ou on n'en veut pas, parfois les deux en meme temps… on passe notre temps a se liberer pour s'emprisonner a nouveau. on n'apprend jamais...

lundi 16 septembre 2013

"The pain has left a hole in which my heart should've been"

Il y a des moments où on se sent ni bien, ni mal. Cet état ne procure pas de sensations désagréables, mais pas non plus de sensations agréables pour autant. Ce n’est pas qu’on se sente vide, bien au contraire, mais c’est comme si il manquait quelque chose quand même. On est comme en stand-by, en pause au cours de notre vie.

Les choses vont tellement vite ! J’ai l’impression que c’était hier que, haute comme trois pommes, j’essayais de comprendre pourquoi la vie était injuste, pourquoi les autres étaient cruels, pourquoi Lui, pourquoi moi. Je n’ai pas forcement trouvé de réponse aujourd’hui mais j’ai évolué, j’ai expérimenté, j’ai appris à relativiser. Et pourtant…

Que doit-on faire lorsqu’on a l’impression que tout s’écroule autour de nous ? Qu’à presqu’un quart de siècle, on a l’impression de n’avoir rien, pire, d’avoir tout raté. Toute ma vie, je me suis cachée derrière mon armure, j’ai hurlé dedans, souffert l’agonie, sans que la façade ne tombe. Toute ma vie, je me suis cachée derrière mon armure, et je crois qu’au final, il ne me reste plus que ça.

En fait si, je me sens vide, mais c’est un vide qui fait tellement mal. Mais que puis-je faire d’autre ? Il manque tellement de choses dans ma vie, tellement de pierres à l’édifice. Je suis tout et rien a la fois. Je suis la et je n'existe pas. Je ne suis qu’un jouet cassé, apres tout.

Que ce soit sur le ton de la rigolade ou de la colère, on a toujours su me signifier que je n’avais pas forcement ma place, que j’étais remplaçable et facilement éjectable. Jamais je n’ai été la numéro 1 pour quelqu’un. Ceux pour qui j’aurais du l’être, selon notre société bien conditionnée, ne sont plus ou sont bien trop égoïstes pour aimer quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. 

My hand will always remember your touch...

Qu'elle me jette la premiere pierre, la personne qui n'a jamais eu envie d’être le centre du monde un moins une fois, un moins pour quelqu'un ?

Suis-je quelqu’un de méchant ? Il ne me semble pas. Je pense agir la plupart du temps avec bienveillance, même si je ne le fait pas toujours bien. Je n’ai pourtant pas le droit à l’erreur. Le moindre écart de conduite, la moindre maladresse m’est reprochée au centuple. C’est comme ça qu’on l’aime bien, la gueuse, gentille et bien docile. Peut-être ne suis-je pas digne d’être aimée, tout simplement, même si les raisons m’en échappent. Suffisamment appréciée pour être tolérée à Noël, mais pas assez pour être invitée aux mariages.

A l’aube de mes 24 ans, je me suis tellement protégée de la douleur d’être mal aimée qu’au final, je n’ai rien. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai ma famille, et j’entends par la ceux qui ont fait ce qu’ils ont pu pour m’aimer le plus possible. Mais une fois qu’ils ne seront plus, est-ce que j’existerais encore pour quelqu’un ? Je sais que c’est glauque de penser à cela, mais comme j’ai déjà pu l’écrire, la mort me hante et la leur d’autant plus. Alors j’ai des amis, mais que suis-je pour eux ? 

En attendant, j’erre.

lundi 26 août 2013

"Ce n'est pas la torture, c'est à peine égal au millième de ma peine"



Pendant encore une bonne semaine, je ne peux pas me permettre de trop me détourner d'un boulot contraignant et capitale à la poursuite de mes objectifs professionnels (tout ça pour dire que je rédige mon rapport de stage!). Mais en fouillant dans les tréfonds de mon disque dur et de mon âme (rien que ça!), j'ai retrouvé une petite bafouille emplie de doute qui se trouve être tellement appropriée à mon état d'esprit à chaque fois que je dois passer un examen que je me suis dit que j'allais la partager ici, dans ce lieu où tout est permis, même de porter un slip (mais sache quand même que si c'est le cas, il faut qu'on te le dise au bout d'un moment, ce n'est pas tres joli!)

need holydays, sea, sex and sun, right now!!!

Solitude, ennuie, torpeur…

Je sais que je devrais bouger, mais la paralysie me gagne.

Serai-je de taille ? La peur fait barrage.

Le doute m’envahit et me submerge comme un torrent à la fonte des glaces.

La réussite demande de l’effort, mais elle demande aussi toujours du talent.

J’ai peur que le talent me manque

Et que les efforts soient vains.

Je vis dans l’ombre des ombres, jamais reconnue.

Je voudrais trouver la force d’être matérielle et d’envoyer valser ceux qui me cachent.

J’aimerais dire ses quatre vérités à mon destin de faire-valoir,

Le mettre à la porte et me forger une nouvelle destinée.

Mais j’ai besoin d’être sure de moi,

Si le talent était palpable, le doute ne serait pas permis.

Mais j’ai peur, j’appréhende  le futur et les risques que je suis sensée prendre.

J’ai peur.

samedi 17 août 2013

"I must confess I'm addicted to this"



De quoi avez-vous peur ?


La peur est ce qui régente nos vies, avec le rêve. C’est un couple infernal qui ne s’entend guère et pourtant, il est très important de maintenir l’équilibre entre les deux pour vivre le plus sainement possible. Lorsque ce n’est pas le cas, deux cas de figure se présentent à nous (perspicace !) : d’un côté, il y a les rêveurs, les insupportables rêveurs, tellement gonflés d’optimismes et de confiance en la vie et en eux, qu’ils s’imaginent que tout leur sourira, que les portes s’ouvriront d’elles-mêmes devant eux, puisqu’ils le veulent suffisamment forts ! Comme c’est mignon… Et naïf… Et chiant ! Puis de l’autre, il y a les peureux, les neurasthéniques peureux, tellement paralysés par leurs peurs qu’ils en deviennent aigris et tente de contaminer tout le monde avec leurs blessures et leurs déceptions. Déprimant à souhait ! 


Certains pensent que la peur n’est qu’une faiblesse et qu’il faut s’en débarrasser à tout prix, mais c’est un tort ! Certes, la peur s’apparente à la faiblesse, mais elle cache bien souvent des choses obscures, de bonnes raisons d’exister. Souvent, une peur se met en place suite à un fait traumatisant qui devait être refoulé dans l’inconscient pour ne pas basculer dans une psychose quelconque (ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est prouvée psychiatriquement ! oui madame !). La peur, ou plutôt les peurs, sont  saines finalement, lorsqu’elles ne deviennent pas trop envahissantes.


This illustrate a time I should have stopped being silly!
"The Alpine", I miss you and your delicious home-made food!



Perso, je crois que j’ai un problème avec ça justement. Je ne sais  pas si j’ai vécu une vie plus traumatisante que la moyenne, mais je suis tellement blindée de peurs que je pourrais m’en faire une armure (comment ça, c’est déjà le cas ??? Ah bah oui !). Alors bon, je ne parle pas vraiment des petites peurs qu’on a tous, qui font partie de l’équilibre, bien sur, mais qui sont relativement surmontable, comme pour moi la peur de toutes bestioles volantes ou rampantes. Bah celle-ci, quand je me trouve avec mes compagnons de fortune et d’infortune qui font une syncope à la moindre araignée, je suis bien obligée de me la ranger au fond d’un tiroir, de prendre mon courage et la bombe anti-nuisible à deux mains et de partir à la chasse, vous voyez ! Non, ce genre de peurs là est la partie émergée de l’iceberg, le vernis brillant de l’armure, le cholestérol autour du cœur d’un obèse. Chez moi, ce qui est particulièrement handicapant, c’est que j’ai une peur pathologique d’autrui, ce qui fait que toutes les interprétations possibles à la citation de Sartre « l’enfer c’est les autres » ont beaucoup de sens pour moi. Et du coup, de cette peur maitresse, se décline un certain nombre de sous-peurs, toutes plus sympathiques les unes que les autres.


L’être humain est vraiment le pire être vivant qui soit, car il est dangereux pour les autres espèces, pour sa propre espèce, et il arrive même à se faire du mal à lui-même, comme un grand, besoin de personne ! On est fort en plus, parce qu’on connait les remèdes pour s’en sortir, études psycho à l’appuie, mais on est bien souvent incapable de les appliquer. On est con, hein ?! Mais bon, c’est tellement rassurant de se cacher derrière la peur et de se dire que de toute façon, il n’y a pas grand-chose à y faire. Ouh ! Que c’est vilain de mentir ! Ouais, je sais, et je suis la première à me cacher derrière cette excuse, mais franchement, c’est fatigant une thérapie, peu importe sous quelle forme elle se présente. Puis franchement, quand on observe de près la nature humaine, ça ne donne pas envie de tenter quoi que ce soit, cherchez pas, j’ai déjà essayé ! 


Pis dans le fond, qu’est ce qu’il se cache derrière ce genre de peurs particulières ? Bien souvent des peurs plus universelles, comme la peur de souffrir, la peur d’échouer, la peur de l’abandon,… Ah ! La peur de l’abandon ! Son absence me la rappelle chaque jour au point d’en être douloureuse parfois. Je crois même qu’avec le temps et les expériences fâcheuses (oui, j’apprends vite !), j’ai même appris à m’auto-saboter sur le point « affectif ». J’ai remarqué que depuis que j’ai fait table rase d’une relation qui n’aurait mené à rien, quoi qu’on fasse, avec quelqu’un qui ne valait pas grand-chose, pour ne pas dire rien, j’avais une propension à être attiré par « l’impossible », avec la mention « mecs casés avec marqués sur le front « fidèle et épanoui » ». Présentez-moi un mec avec qui j’ai toutes les chances de m’entendre, barbu, tatoué, écoutant du métal et adorant les chats : « Oui mais non, soyons amis ! », alors qu’un autre, un petit classique avec une gueule d’ange, propre sur lui, genre gendre idéal, sourire charmeur à faire vomir des arcs-en-ciel mais avec une enseigne « propriété privée » d’une autre gourgandine, certainement une bobo ou autre chose d’aussi détestable, et bien là, y s'passe quelque chose... On est con, hein? Je dois avoir un radar pour les détecter ! Mais l’avantage d’une telle situation, c’est qu’on peut dire « Oh ! Bah je ne peux rien tenter, il est déjà pris ! Too bad ! » et les potes te laissent tranquille… ou pas, mais c’est déjà bien de tenter.

"Ever since we met I only shoot up with your perfume It's the only thing That makes me feel as good as you do Ever since we met I've got just one regret to live through And my one regret is..." that you're engaged, you've got house, puppy, and probably marriage/baby project!!! Damn it! 


Alors vous me direz que ce serait tellement plus simple de tout stopper et de vivre en ermite dans mon cerveau. Certes ! Mais c’est justement parce que je n’arrive pas à m’arrêter que je suis obligée de m’auto-saboter, vous ne suiviez pas quand je parlais des solutions qu’on connaissait mais qu’on ne savait pas utiliser ??? Au final, j’ai trop peur de me retrouver (de nouveau !) en couple pour risquer d’être attiré par quelqu’un qui serait capable de me dire « let’s go ! ». Mais d’un autre côté, j’ai également peur de ne jamais trouver quelqu’un de compatible avec mon sale caractère, parce que je voudrais bien savoir ce que ça fait, le bonheur sous cette forme. Pourrait-on pousser le vice jusqu’à se demander si dans ce genre de cas, on fantasme sur la personne à part entière, ou bien sur l’image de couple qu’elle représente ? 


Ah ! Mais je divague, tout cela est bien trop capillo-tracté ! Ce que je veux dire c’est qu’il est bien difficile d’équilibrer rêve et peur, que ce sont des notions bien abstraites et complexes et qu’il est difficile de mettre le doigt sur la vérité, même quand elle n’implique que nous-mêmes. Pour ma part, je laisse la peur gérer une facette de ma vie pour mieux concentrer mes rêves sur d’autres, c’est un choix qui me semble sage lorsque je regarde ma vie, la Sienne et le peu d’espoir que cela offre à une vie affective digne de ce nom.


samedi 27 juillet 2013

"Am I who you think about in bed?"



Pourquoi sommes nous aussi absurdes lorsqu’il est question de relation physique et/ou affective ? Certainement parce que nous sommes absurdes sur à peu près tous les plans, mais sur celui là, j’ai quand même l’impression qu’on bat des records. Je pense tout particulièrement à la fidélité. Ah ! Quelle belle notion que la fidélité ! C’est beau d’y croire, tellement naïf ! Pourquoi avoir inventé un tel principe alors que l’être humain est par nature inconstant ? C’est paradoxal ! Mais encore une fois, le masochisme inhérent à notre race doit y être pour quelque chose. 


Alors je vous entends déjà vous défendre, honneur à l’appui, que vous ne pourriez JAMAIS, oh ! Grand jamais, être infidèle, et qu’il n’est pas question d’une majorité. Vous êtes mignons ! Mais moi aussi, j’ai été dans ce camp là, moi aussi, comme tout le monde, j’ai voulu être « comme tout le monde ». Et puis en fait… Ouais, bon, ça n’a pas été si simple évidemment, étant donner que ça fait partie des « règles de vie » dictées par la société, à côté de « il faut faire des enfants si tu ne veux pas passer pour un monstre » et « il faut aimer sa famille si tu ne veux pas passer pour un monstre ». D’ailleurs, cette liste devrait s’intituler « si tu ne veux pas passer pour un monstre, il faut… », mais ce n’est pas le propos. 


Donc, moi aussi, j’ai été naïve et j’ai cru qu’on avait tous quelqu’un qui nous était destiné, qu’on serait capable d’aimer toute notre vie et qu’on n’aurait plus que cette personne dans notre lit et idem pour ladite personne… Comment peut-on atteindre un niveau de crédulité aussi impressionnant ? En général, le premier amour nous soigne bien de ce genre d’idée, surtout quand celui-ci a eu l’occasion de vous larguer quatre fois en trois ans et demi et qu’il vous a très certainement trompée (non, non, ce n’est absolument pas du vécu !). Je m’égare un peu, mais bon, soyons réaliste, il y a des domaines où on finit par se lasser s’y on ne se diversifie pas, et le sexe en fait parti. 


Alors prenons les choses dans l’ordre : les sentiments d’abord. Au risque d’étonner, je pense sincèrement qu’on peut aimer une personne toute sa vie, je pense même qu’on peut aimer plusieurs personnes toute sa vie ! Quand on y réfléchit, ce qu’on appelle communément l’amour, c’est quoi ? L’osmose entre l’attraction spirituelle et l’attraction physique, donc de l’amitié et du sexe. En général, on n’a pas qu’un seul ami, sinon, ce serait un peu triste (et je suis sincèrement désolée si toi qui lis en ce moment, tu n’as pas d’ami !). De même pour l’attraction physique, bien que certains petits coquinous refuseront de l’avouer, il est tout à fait possible d’avoir envie de plusieurs personnes. Alors pourquoi est ce que cela devient carrément tabou lorsque les deux sont combinés ? Ça n’a pas de sens !


Bon, il est vrai qu’au tout début d’une relation amoureuse, quand tout est beau, tout est rose, on n’a pas trop envie de partager. Ce qui est normal, je veux dire, quand on s’achète une nouvelle fringue, on a envie d’avoir l’exclusivité au départ ! Mais au bout d’un moment, quand on a fait le tour du sujet, on a envie de changer, de s’acheter de nouvelles choses, pour changer. Et bien le sexe, c’est pareil, une fois que s’installe la routine, on a beau aimer très fort la personne, et bien… on commence à se faire chier. Ça doit être à ce moment là qu’on commence à devenir méchant avec l’autre, parce qu’on sait qu’on l’aime encore, on ne veut pas lui faire de mal en allant voir ailleurs, mais du coup, on se frustre, on en arrive à ne plus pouvoir voir sa gueule et on finit avec la libido d’une huitre ouverte depuis trois semaines. En général, ce n’est pas joli joli ! Pourtant, il y a une solution toute simple à ça, si on en revient au « magnifique » parallèle que j’ai fait précédemment, une fois qu’on s’est acheté de nouveaux vêtements, on est content de retrouver plus tard nos plus anciennes pièces. Aller voir ailleurs, c’est pareil, cela permet de reprendre gout à son partenaire permanent, on ne devrait pas avoir à culpabiliser, d’autant plus que ça n’implique pas forcement de sentiment, alors pourquoi s’en priver ?!


En fait, ça peut carrément être comme une thérapie ! Se coller à quelqu’un jusqu’à en partager sa sueur et ses bactéries (charmant, n’est-ce-pas ?), c’est comme se confier à quelqu’un, tout cela relève de l’intimité. Parfois, il y a des choses qu’on ne peut pas dire ou ne pas faire avec une personne avec qui on partage beaucoup d’affecte (très moche cette phrase !). Alors on va vers ceux avec qui on a moins (ou même pas du tout) d’affecte, ou une autre sorte d’affecte, car il nous sera plus facile de nous laisser aller. Tous domaines confondus, c’est le rôle d’un confident, d’un psychologue, d’un sex-friend, d’un one-night-stand, et peut-être même d’un professionnel des relations sexuelles tarifés, si on va jusqu’au bout. Et oui, les prostitué(e)s peuvent avoir un rôle thérapeutique ! 

 I wasted so much time being faithful!


Bref, tout ça pour dire que, lorsque vous allez voir un psy, par exemple, c’est parce que vous n’allez pas bien et/ou que vous avez besoin d’un regard neuf sur certaines choses, et après, en général, vous revenez dans de meilleures dispositions auprès des êtres qui vous sont chers. Et bien encore une fois, c’est pareil pour un coup d’un soir. 


Pour conclure sur tout cela (je ne pensais pas en dire autant sur le sujet, j’espère ne pas m’être mélangée les pinceaux !), s’il y a des petits couples qui, à tout hasard, lisent cette bafouille jusqu’au bout, arrêtez de vous prendre la tête, amusez-vous, faites des plans à trois, allez dans un club échangiste, parce que franchement, parfois, vous êtes chiants ! Et si, comme moi, tu es seul(e) comme un rat, t’as même pas besoin de te poser de question, alors fonce ! (mais pour les filles, faites gaffe aux handicapés du phallus, parce que bon, c’est drôle cinq minutes mais on s’emmerde assez vite quand même… et les gars, arrêtez de porter vos couilles en boucles d’oreilles pour que tout le monde les voit bien, mais une fois le pantalon aux chevilles, il n’y a plus personnes, parce que c’est hyper relou !)

samedi 13 juillet 2013

"If I only could make a deal with god and get him to swap our places"



Comment imagine-t-on la mort ? Il existe certainement autant de façon de l’imaginer que d’être humain, même s’il existe beaucoup de lieux communs sur le sujet, mais est-ce qu’il est normal d’avoir cela en tête en permanence ? Je veux dire, pas de façon active, comme un désir, mais plutôt en background, comme un questionnement permanent tournant à l’obsession. Je ne sais pas. 

Tout ce que je sais, c’est qu’elle a toujours été ma compagne d’infortune. A l’approche de cet anniversaire funeste, où son absence me déchire un peu plus comme un couteau qu’on retourne sans discontinuer dans une plaie, les questionnements s’intensifient, et je me demande toujours : est-ce que ça s’arrête un jour ? 

Cela dépend peut-être des gens, mais j’en doute. De plus, en ce qui me concerne, la mort est mon premier souvenir, mon premier abandon, la douleur et la frustration originelle, la base de ma construction, je n’étais même pas en âge encore d’avoir conscience de moi-même que j’avais déjà conscience de son existence, alors comment puis-je faire autrement ? À part m’oublier moi-même, je ne vois pas. 

J’envie ces gens qui ne connaissent pas encore la mort. Où ce qui sont capables de l’accepter car c’est arrivé « dans l’ordre des choses ». D’ailleurs, y a-t-il un âge auquel on est capable d’accepter la mort ? Où y a-t-il un âge décent pour mourir ? Tout dépend de l’affecte je suppose. J’aurais aimé savoir comment j’aurais réagi s’il était mort plus tard. Mieux encore ! J’aurais aimé savoir comment j’aurais évolué s’il n’était pas mort. J’aurais aimé savoir ce que ça fait de ne pas l’idéaliser, avoir la possibilité de me prendre la tête avec lui et de le traiter de vieux con à l’adolescence, avoir la possibilité de partir avec lui à l’aventure. En gros, avoir la possibilité de vivre avec lui. 

Alors je le recherche. Je cherche sa réincarnation en chaque homme et je suis frustrée de n’en trouver aucun qui lui arrive à la cheville. Car il est plus que l’homme de ma vie, il EST ma vie. Les morts sont parfois plus vivants que les vivants eux-mêmes, et pour une vivante, je me sens bien morte souvent. 

Il y a des vides qu’on ne peut pas combler. Des peurs qu’on ne peut pas affronter. Des personnes qu’on ne peut pas remplacer. Je ne supporte pas qu’on m’abandonne. Je ne supporte pas qu’on me rejette. Je ne supporte pas qu’on soit désolé pour moi.

Toi, comment imagines-tu ta mort ? Moi, je la vis déjà.


You're more alive than we could imagine
less than I would like to