samedi 22 février 2014

"I don't know how I feel when I'm around you"

J’aime la pluie
J’adore la regarder tomber
Ça me donne l’impression que mes émotions sortent
Right out of my brain
Sans séquelles, ni dommages collatéraux

J’aime la pluie
J’ai envie de sortir et rester dessous pendant des heures
Marcher sans parapluie, sans manteau, sans capuche
Qu’elle atteigne jusqu’à mon âme
Et la noie lentement

Does it worth it? Hum, not sure...

mercredi 19 février 2014

"I push my fingers into my eyes, it's the only thing that slowly stops the ache"

Dans une suite assez logique de l’article précédent, j’aimerais aborder un sujet qui me tient à cœur et que je voulais développer depuis longtemps. Mais du coup, en écrivant ces phrases, je réalise que je n’ai pas de mot pour rassembler le tout de mon sujet, car il s’agit de la femme, de l’enfant, du soi-disant lien inéluctable et implacable qui unie à la fois ces deux êtres et ces deux concepts, de la société, des templates qui imposent les tabous et les idées reçues, les droits et les devoirs plus ou moins tacites… Peut-être devrai-je formuler une sorte de problématique : qu’elle est le problème de la société avec les femmes et la maternité ? Hum, ce n’est pas forcement très clair, autant que je commence à expliciter.

Je ne veux pas d’enfant, je n’en ai jamais voulu et je sais au fond de moi-même qu’il y a toutes les chances que je n’en veuille jamais. Well, good for me ! J’ai des tas de bonnes raisons, sur plusieurs plans, de ne pas en vouloir, et quand bien même je n’en aurais pas, cela ne changerait rien, car personne ne devrait avoir à se justifier de ces choix. Alors pourquoi le fait-on dans ce domaine ? Et si seulement ça s’arrêtait à cela. Car la plupart du temps, lorsqu’il s’agit du (non-) désir d’enfant, on a plus souvent affaire à la condescendance qu’au questionnement. La société ne prend pas les gens comme moi et de mon âge au sérieux. Pour la majorité, au final, il n’existe pas de désir d’enfant réellement. Il s’agit davantage d’une étape inéluctable de la vie d’une femme, contrôlé par une certaine horloge biologique. Pondre des gamins est relégué au même rang que les anniversaires et la mort : ça viendra un jour ou l’autre.

we're not childless, we are childfree!

Tout d’abord, parlons de cette fameuse « horloge biologique ». Pour moi, ça sonne plus comme une superstition, sans déconner ! D’un côté, l’être humain se considère comme supérieur à toute autre forme de vie, en haut de la pyramide de l’évolution, avec un intellect supérieur, etc. Mais en même temps, on reste persuadé qu’un jour, indépendamment de notre volonté, notre corps et notre esprit vont réclamer la maternité, comme si c’était un besoin irrépressible. WTF ?! On dirait une excuse ! C’est pas moi, c’est le chat !

Je ne suis ni biologiste, ni psychologue, mais ça ne m’a pas empêché de réfléchir au problème. Certes nous ne sommes que des animaux, mais une forme particulièrement évoluée du regne animal, nous avons développé les capacités de notre cerveau jusqu’à créer des langages complexes, maitriser autant que possible les éléments, passer d’un mode de vie nomade à sédentaire pour la majorité, et j’en passe ! Contrairement à presque tout le reste du règne animal, l’être humain a des rapports sexuels pour le plaisir, et plus uniquement pour se reproduire. Avec cette recherche du plaisir, nous avons même inventé des moyens de ne pas se reproduire, ce qui prouve au moins qu’il existe un désir de contrôler notre reproduction. Alors je pense que si une chose telle que l’horloge biologique existe ou a existé, elle ne régule en rien notre désir de reproduction, car l’évolution nous a offert un magnifique cadeau que l’espèce humaine s’évertue à piétiner : le libre-arbitre. Je crois au libre-arbitre. Mais ceux, enfin surtout celles, qui se cachent derrière l’horloge biologique ne sont rien d’autre qu’à la fois les victimes et tortionnaires de la société dans laquelle nous vivons et dont ils dictent les lois. C’est dans la civilisation dans laquelle on vit que se cache la véritable horloge biologique, et certainement pas dans nos cerveaux.

Sinon, comment expliquer que des personnes comme moi existent ? Car je suis loin d’être une exception ! Sommes-nous des freaks ? Nous manque-t-il quelque chose pour être « normaux » ? Bien sûr, la société nous voit ainsi, et c’est d’une tristesse. A cause de cela, celles qui n’ont pas l’énergie ou la volonté de se lever contre ce diktat finissent par obéir à la dictature de la maternité, et enfantent pour de mauvaises raisons. Ne faites pas les innocents, il y en a plus qu’on ne le croit. Le bon vieux classique du «  je fais un max de gamins pour vivre des aides » n’est pas un mythe. Les accidents qu’on ne veut pas réparer « parce que c’est un meurtre » est d’un commun affligeant. Le radical mais pas toujours efficace « je te fais un môme dans le dos, comme ça, tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, mon pote », pitié ! Et également le relativement récent « je mets mes convictions dans ma poche, un mouchoir par-dessus, pour ne pas te perdre, mon cœur », bon sang ! Parce que oui, les hommes veulent des enfants, je dirais même plutôt qu’ils veulent être pères (on ne dirait pas, mais ça fait une différence). A l’heure où la femme arrive à peine à s’émanciper. Je serais parano, je dirais que vous le faites exprès, les gars !


Bref, je suis fatiguée. Fatiguée de devoir me justifier, de ne pas être prise au sérieux, d’avoir peur de ne jamais trouver quelqu’un sur la même longueur d’onde que moi, de voir les gens s’empêtrer dans des excuses pour justifier leurs actes, d’être jugée. 

PS: la childfree que je suis ce doit de faire la pub d'un blog des plus intéressants. Come and take a look! http://mamannonmerci.blogspot.fr/