samedi 27 juillet 2013

"Am I who you think about in bed?"



Pourquoi sommes nous aussi absurdes lorsqu’il est question de relation physique et/ou affective ? Certainement parce que nous sommes absurdes sur à peu près tous les plans, mais sur celui là, j’ai quand même l’impression qu’on bat des records. Je pense tout particulièrement à la fidélité. Ah ! Quelle belle notion que la fidélité ! C’est beau d’y croire, tellement naïf ! Pourquoi avoir inventé un tel principe alors que l’être humain est par nature inconstant ? C’est paradoxal ! Mais encore une fois, le masochisme inhérent à notre race doit y être pour quelque chose. 


Alors je vous entends déjà vous défendre, honneur à l’appui, que vous ne pourriez JAMAIS, oh ! Grand jamais, être infidèle, et qu’il n’est pas question d’une majorité. Vous êtes mignons ! Mais moi aussi, j’ai été dans ce camp là, moi aussi, comme tout le monde, j’ai voulu être « comme tout le monde ». Et puis en fait… Ouais, bon, ça n’a pas été si simple évidemment, étant donner que ça fait partie des « règles de vie » dictées par la société, à côté de « il faut faire des enfants si tu ne veux pas passer pour un monstre » et « il faut aimer sa famille si tu ne veux pas passer pour un monstre ». D’ailleurs, cette liste devrait s’intituler « si tu ne veux pas passer pour un monstre, il faut… », mais ce n’est pas le propos. 


Donc, moi aussi, j’ai été naïve et j’ai cru qu’on avait tous quelqu’un qui nous était destiné, qu’on serait capable d’aimer toute notre vie et qu’on n’aurait plus que cette personne dans notre lit et idem pour ladite personne… Comment peut-on atteindre un niveau de crédulité aussi impressionnant ? En général, le premier amour nous soigne bien de ce genre d’idée, surtout quand celui-ci a eu l’occasion de vous larguer quatre fois en trois ans et demi et qu’il vous a très certainement trompée (non, non, ce n’est absolument pas du vécu !). Je m’égare un peu, mais bon, soyons réaliste, il y a des domaines où on finit par se lasser s’y on ne se diversifie pas, et le sexe en fait parti. 


Alors prenons les choses dans l’ordre : les sentiments d’abord. Au risque d’étonner, je pense sincèrement qu’on peut aimer une personne toute sa vie, je pense même qu’on peut aimer plusieurs personnes toute sa vie ! Quand on y réfléchit, ce qu’on appelle communément l’amour, c’est quoi ? L’osmose entre l’attraction spirituelle et l’attraction physique, donc de l’amitié et du sexe. En général, on n’a pas qu’un seul ami, sinon, ce serait un peu triste (et je suis sincèrement désolée si toi qui lis en ce moment, tu n’as pas d’ami !). De même pour l’attraction physique, bien que certains petits coquinous refuseront de l’avouer, il est tout à fait possible d’avoir envie de plusieurs personnes. Alors pourquoi est ce que cela devient carrément tabou lorsque les deux sont combinés ? Ça n’a pas de sens !


Bon, il est vrai qu’au tout début d’une relation amoureuse, quand tout est beau, tout est rose, on n’a pas trop envie de partager. Ce qui est normal, je veux dire, quand on s’achète une nouvelle fringue, on a envie d’avoir l’exclusivité au départ ! Mais au bout d’un moment, quand on a fait le tour du sujet, on a envie de changer, de s’acheter de nouvelles choses, pour changer. Et bien le sexe, c’est pareil, une fois que s’installe la routine, on a beau aimer très fort la personne, et bien… on commence à se faire chier. Ça doit être à ce moment là qu’on commence à devenir méchant avec l’autre, parce qu’on sait qu’on l’aime encore, on ne veut pas lui faire de mal en allant voir ailleurs, mais du coup, on se frustre, on en arrive à ne plus pouvoir voir sa gueule et on finit avec la libido d’une huitre ouverte depuis trois semaines. En général, ce n’est pas joli joli ! Pourtant, il y a une solution toute simple à ça, si on en revient au « magnifique » parallèle que j’ai fait précédemment, une fois qu’on s’est acheté de nouveaux vêtements, on est content de retrouver plus tard nos plus anciennes pièces. Aller voir ailleurs, c’est pareil, cela permet de reprendre gout à son partenaire permanent, on ne devrait pas avoir à culpabiliser, d’autant plus que ça n’implique pas forcement de sentiment, alors pourquoi s’en priver ?!


En fait, ça peut carrément être comme une thérapie ! Se coller à quelqu’un jusqu’à en partager sa sueur et ses bactéries (charmant, n’est-ce-pas ?), c’est comme se confier à quelqu’un, tout cela relève de l’intimité. Parfois, il y a des choses qu’on ne peut pas dire ou ne pas faire avec une personne avec qui on partage beaucoup d’affecte (très moche cette phrase !). Alors on va vers ceux avec qui on a moins (ou même pas du tout) d’affecte, ou une autre sorte d’affecte, car il nous sera plus facile de nous laisser aller. Tous domaines confondus, c’est le rôle d’un confident, d’un psychologue, d’un sex-friend, d’un one-night-stand, et peut-être même d’un professionnel des relations sexuelles tarifés, si on va jusqu’au bout. Et oui, les prostitué(e)s peuvent avoir un rôle thérapeutique ! 

 I wasted so much time being faithful!


Bref, tout ça pour dire que, lorsque vous allez voir un psy, par exemple, c’est parce que vous n’allez pas bien et/ou que vous avez besoin d’un regard neuf sur certaines choses, et après, en général, vous revenez dans de meilleures dispositions auprès des êtres qui vous sont chers. Et bien encore une fois, c’est pareil pour un coup d’un soir. 


Pour conclure sur tout cela (je ne pensais pas en dire autant sur le sujet, j’espère ne pas m’être mélangée les pinceaux !), s’il y a des petits couples qui, à tout hasard, lisent cette bafouille jusqu’au bout, arrêtez de vous prendre la tête, amusez-vous, faites des plans à trois, allez dans un club échangiste, parce que franchement, parfois, vous êtes chiants ! Et si, comme moi, tu es seul(e) comme un rat, t’as même pas besoin de te poser de question, alors fonce ! (mais pour les filles, faites gaffe aux handicapés du phallus, parce que bon, c’est drôle cinq minutes mais on s’emmerde assez vite quand même… et les gars, arrêtez de porter vos couilles en boucles d’oreilles pour que tout le monde les voit bien, mais une fois le pantalon aux chevilles, il n’y a plus personnes, parce que c’est hyper relou !)

samedi 13 juillet 2013

"If I only could make a deal with god and get him to swap our places"



Comment imagine-t-on la mort ? Il existe certainement autant de façon de l’imaginer que d’être humain, même s’il existe beaucoup de lieux communs sur le sujet, mais est-ce qu’il est normal d’avoir cela en tête en permanence ? Je veux dire, pas de façon active, comme un désir, mais plutôt en background, comme un questionnement permanent tournant à l’obsession. Je ne sais pas. 

Tout ce que je sais, c’est qu’elle a toujours été ma compagne d’infortune. A l’approche de cet anniversaire funeste, où son absence me déchire un peu plus comme un couteau qu’on retourne sans discontinuer dans une plaie, les questionnements s’intensifient, et je me demande toujours : est-ce que ça s’arrête un jour ? 

Cela dépend peut-être des gens, mais j’en doute. De plus, en ce qui me concerne, la mort est mon premier souvenir, mon premier abandon, la douleur et la frustration originelle, la base de ma construction, je n’étais même pas en âge encore d’avoir conscience de moi-même que j’avais déjà conscience de son existence, alors comment puis-je faire autrement ? À part m’oublier moi-même, je ne vois pas. 

J’envie ces gens qui ne connaissent pas encore la mort. Où ce qui sont capables de l’accepter car c’est arrivé « dans l’ordre des choses ». D’ailleurs, y a-t-il un âge auquel on est capable d’accepter la mort ? Où y a-t-il un âge décent pour mourir ? Tout dépend de l’affecte je suppose. J’aurais aimé savoir comment j’aurais réagi s’il était mort plus tard. Mieux encore ! J’aurais aimé savoir comment j’aurais évolué s’il n’était pas mort. J’aurais aimé savoir ce que ça fait de ne pas l’idéaliser, avoir la possibilité de me prendre la tête avec lui et de le traiter de vieux con à l’adolescence, avoir la possibilité de partir avec lui à l’aventure. En gros, avoir la possibilité de vivre avec lui. 

Alors je le recherche. Je cherche sa réincarnation en chaque homme et je suis frustrée de n’en trouver aucun qui lui arrive à la cheville. Car il est plus que l’homme de ma vie, il EST ma vie. Les morts sont parfois plus vivants que les vivants eux-mêmes, et pour une vivante, je me sens bien morte souvent. 

Il y a des vides qu’on ne peut pas combler. Des peurs qu’on ne peut pas affronter. Des personnes qu’on ne peut pas remplacer. Je ne supporte pas qu’on m’abandonne. Je ne supporte pas qu’on me rejette. Je ne supporte pas qu’on soit désolé pour moi.

Toi, comment imagines-tu ta mort ? Moi, je la vis déjà.


You're more alive than we could imagine
less than I would like to


dimanche 7 juillet 2013

"Who can save me now?"

Ne jamais faire confiance à quelqu’un qui exprime trop facilement ses sentiments ! Cela devrait être le premier commandement. Dites vous que quelqu’un capable de vous dire à tout bout de champ « Ah ! J’t’adore toi ! » sera capable de faire de même avec n’importe qui d’autre. Pire ! Cette personne sera également capable de se désavouer à n’importe quel moment. Lorsque les mots sortent facilement, ils ont une  bien moindre valeur, c’est pour cette raison que je pèse chacune de mes pensées, chacun de mes sentiments, avant de les exprimer. Malheureusement, tout le monde n’agit pas ainsi, ce qui mène souvent à des situations autant bêtes que dramatiques. Alors j’aimerais savoir : dans quel but ? Pourquoi faire croire à quelqu’un qu’on l’aime plus que tout pour le jeter lorsque l’herbe est plus verte ailleurs ?

Alors bien sur, les sentiments peuvent varier tout au long de notre vie, mais il n’est pas question de cela. Je pense que dans tout les cas, lorsqu’on construit une relation, peu en importe la nature, il y a des bases qui ne cèdent qu’en cas de cataclysme relationnelle, ce qui, soyons sérieux et objectif, n’arrive pas si souvent. Et pourtant, les gens se brouillent sans cesse, pour des conneries, sans raison valable. Donc encore une fois, j’aimerais savoir : pourquoi ? L’être humain est-il maso à ce  point pour se créer des problèmes la où d’origine, il n’en a pas ? Peut-être est-ce parce que, personnellement, les conflits génèrent des angoisses chez moi et que je suis une spécialiste de la fuite en  avant lorsque les choses s’enveniment, mais étrangement, je n’y trouve aucun plaisir ! Mais bien évidemment, même lorsqu’on évite les ennuies, ils viennent à nous quand même. J’ai même l’impression que lorsque les gens savent qu’on a un problème avec les sentiments négatifs, ils s’acharnent d’avantage. Peut-être que le sadisme qui sert à équilibrer leur masochisme y est pour quelque chose…
Ou alors, ce sont simplement des profiteurs, qui soutirent tout ce qu’ils peuvent de votre âme avant de vous abandonner, vidé.

Bien évidemment, je ne sors pas cela de mon petit chapeau malade ! Car ici, tout est véritable ! L’expérience est la meilleure des leçons, et la violence en fait la qualité. J’ai toujours vécu dans l’optique de ne pas blesser les gens, et si c’est arrivé, ça n’avait rien de volontaire et j’ai toujours été prête à ravaler ma fierté pour m’excuser. Ça n’a pas été le cas de toutes les personnes que j’ai fréquenté, hélas ! De sinistres individus qui crient à l’âme sœur, à la meilleure amie, à l’amour de sa vie,… du moment que vous ne criez pas plus fort que lui ! Ah oui ! Très important ! Ces personnes ne supportent pas de ne pas être le centre du monde. Ce sont des soleils et nous sommes des satellites, et si notre orbite prend trop de distance avec une étoile, il est éjecté du système. Ah ! Dure loi que celle de la nature !

Ce qu’il y a de marrant, là-dedans, c’est que toutes ces étoiles se ressemblent au final : éblouissantes au premier abord, à tel point qu’on est plus capable de voir autre chose, ni d’autres étoiles, ni d’autres satellites, ni nous-mêmes, elles nous réchauffent, nous réconfortent de leurs radiations. Mais à la longue, on s’y brûle  D’autant plus qu’elles aiment souvent jouer des autres, les manipuler tant qu’elles en ont besoin, savent se rendre indispensables, irremplaçables. Mais lorsqu’un satellite ne présente plus vraiment d’intérêt, qu’il a été vidé de toutes ressources, il n’y a plus d’amitié qui tienne. En général, on découvre que le soi-disant soleil n’était qu’un piètre décor de théâtre avec de bons gros spotlights, et la trahison est d’autant plus dur à digérer ; c’est comme acheter une contrefaçon au marché de ton quartier au prix fort en croyant dur comme fer qu’il s’agit d’un vrai alors que la doublure s’effiloche déjà, les coutures sont prêtes à craquer et la griffe collée à la colle Cléopâtre ! Ça crevait tellement les yeux dès le début que tu t’en veux plus à toi-même d’avoir été aussi bête qu’à la personne de t’avoir trahi. Et quand ça dure sur plusieurs années, alors là, on pourrait avoir droit à une médaille ! Ça ne devrait pas être permis d’être aussi naïf !

It was another life

Bien sûr, je suis un exemple parmi tant d’autre. Beaucoup se font avoir, comme je me suis faite avoir, beaucoup tombent, comme je suis tombée, beaucoup se relèvent, comme je suis en train de le faire. On apprend petit à petit à faire avec, et on attend pour regarder à nouveau les photos sans avoir de pincement au cœur en se demandant comment on a pu en arriver là. Comment ? Peu-importe ! Pourquoi ? Pour rien !