mercredi 1 octobre 2014

"What's wrong with me?"

ou "Pourquoi je n'arrive pas à écrire mon rapport de stage?"

Alors oui, je n'ai pas écrit depuis longtemps ici, mais comme vous avez pu le deviner, je suis en stage en ce moment, bientôt à la fin même, ce qui m'a laissé peu de temps de cerveau disponible. J'ai des idées, qui devraient aboutir bientôt, mais pas le temps d'y réfléchir. Mon esprit est tellement obnubilé par ce fucking rapport de stage qu'il n'y a de place pour rien d'autre depuis quelques temps. En fait, deux choses occupent l'intégralité de mon esprit à l'heure actuelle, pour être plus précise: vais-je réussir à rédiger cette plaie de rapport de stage et comment va se passer la suite? Tout cela m'angoisse tellement que je vais peut-être mourir d'un infarctus avant de le savoir!

Mais pourquoi cette étape du rapport me parait si insurmontable? Parce qu'elle est la dernière, la dernière avant le reste de ma vie. J'en arrive au deuxième point que j'ai attendu toute ma vie, après celui de quitter définitivement le giron malsain de celle que j'appelle encore, par habitude, "maman". And that scares the hell out of me! C'est un peu comme le saut à l’élastique : t'es excité à l'idée de le faire, tu penses aux sensations énormes que cela doit procurer, mais une fois au bord du vide, tu te demandes ce que tu fous là et si tu vas vraiment avoir le courage de sauter. En ce moment même, j'ai le vide devant moi, et je me demande comment j'ai réussi à en arriver là. Je me sens toute petite. Est-ce bien moi qui ai accompli tout ça? ai-je vraiment fait tout ce chemin? ai-je vraiment réussi à m'en sortir? Comme je suis de ces gens qui se sont fait tout seul ou presque et que je ne suis pas de ceux qui se retrouve quelque part par hasard, je sais que si j'en suis là, c'est parce que je l'ai voulu, et ça me rassure, un peu.

Je sens que j'arrive à un moment charnière de ma vie. Beaucoup de choses vont changer, je pense. Et j'ai envie que ça arrive. Mais ça me fait vraiment peur, parce qu'une fois que je n'aurais plus à m’inquiéter de ça, qu'est ce qui va remplacer? Quand je vois ce qui fait la queue derrière la porte de mon inconscient, je vous jure que j'ai de quoi m'inquiète! lol
La vérité, c'est que cette pression des cours, d'obtenir un diplôme digne de ce nom et d'arriver à faire quelque chose qui me rende fière, j'ai l'impression que c'est la seule chose que je sais gérer. Bien sûr, une fois le diplôme en poche, il faudra encore que je réussisse à gagner ma vie, mais malgré tout, je sais que j'ai prouvé ma valeur à présent, ce qu'il reste ne sera que la continuité de ce que je viens d'accomplir en presque 25 ans de vie. Le plus dur est derrière moi. Mais le reste, je ne sais pas faire. Et quand je dis le reste, je pense surtout à ma vie personnelle (parce que finalement, nous avons deux vies: une vie professionnelle et une vie personnelle). Plus haut, je mentionnais mon inconscient qui tambourinait à la porte... Ouaip, ben comme beaucoup dans ce bas-monde, je me traîne des putains de casseroles. De celles du genre que je voudrais bien qu'elles me lâchent.


I'm feeling so small, useless, invisible, sometimes miserable...
Will all these make me invincible?

Le cerveau est une chose étrange: pour une problématique, il est capable de gérer deux solutions totalement opposées. Il y a la solution assumée consciemment, qui défini le conscient de tout être, et il y a l'autre, la solution controversée qui s'impose, comme malgré nous, par cette autre que l'on appelle inconscient. Cet inconscient mystérieux qui nous attire et en même temps, nous fait terriblement peur et à raison, puisqu'à priori, c'est là que se trouve les choses sympathiques qui nous rendraient fous si elles n'y étaient pas enfermées. Du coup, le seul vague pouvoir que l'on a dessus, c'est de lui faire bon gré mal gré fermer sa gueule. Mais si on y réfléchit bien, c'est nous même que nous enfermons dans cet exil, du moins la version malade et tarée de nous même, celle que nous ne pouvons pas être. Comme nous le savons tous (du moins si on s’intéresse un peu à la psycho ou si on a des souvenirs des cours de philo de Terminale) l'inconscient trouve malgré tout des moyens de se manifester, lorsque le conscient est moins vigilant, et là, c'est la foire aux monstres. Je suis d'avis que cet autre "nous" a son propre système de réflexion et prend ses propres décisions, puisqu'au final, ce n'est ni plus ni moins que nous. La seule différence, c'est que cette version souffre de toutes les psychoses et névroses que nous avons réussi à déjouer en les jetant au rebut de l'inconscient, et forcement, les pensées et décisions prisent par l'inconscient ne sont pas réguler par les mêmes paramètres que celle du conscient. Que les licenciés de psycho me contre-disent si j'ai tort!

Mais sinon, pourquoi accorder le pardon, rêve après rêve, à ceux qui ne méritent que le mépris, pourquoi tombe-t-on amoureux de ceux qui ne nous correspondent absolument pas?... ça ressemble un peu à de l'auto-sabotage! La dualité est inhérente à l'être humain, mais il suffit que notre cerveau sache gérer les conflits pour vivre "normalement".

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